Imaginez la scène : vous rentrez chez vous après une soirée entre amis, vous empruntez une trottinette électrique pour les quelques kilomètres restants. Un contrôle d'alcoolémie est effectué et le verdict tombe : vous êtes au-dessus du taux légal. Une simple course en trottinette peut-elle réellement impacter votre permis de conduire, si durement acquis après de nombreuses heures de leçons et l'obtention de votre assurance auto ? La réponse est oui, et cet article vous explique comment.
La multiplication des trottinettes électriques dans nos villes a entraîné une augmentation significative des accidents et des infractions au Code de la route. Trop souvent, les utilisateurs ignorent ou négligent la législation applicable à ces engins, et les conséquences peuvent être lourdes, notamment en ce qui concerne leur permis de conduire et l'assurance qu'ils doivent souscrire.
La trottinette électrique : un véhicule soumis à la loi ?
Contrairement à une idée reçue, la trottinette électrique n'est absolument pas un simple jouet. Elle est classée comme Engin de Déplacement Personnel Motorisé (EDPM) et est soumise à une réglementation spécifique, définie par le Code de la route et des arrêtés préfectoraux. Cette réglementation stricte vise à garantir la sécurité de tous les usagers de la route, y compris les conducteurs de trottinettes électriques, mais aussi les piétons, les cyclistes et les automobilistes.
Statut juridique de la trottinette électrique et assurance obligatoire
La définition légale d'un EDPM est précise et sans équivoque : il s'agit d'un véhicule à moteur, à une ou plusieurs roues, conçu spécifiquement pour le transport d'une seule personne et dont la vitesse maximale par construction est limitée à 25 km/h. Cette limitation de vitesse est cruciale, car elle détermine les règles de circulation applicables et les exigences en matière d'assurance. Une trottinette débridée et dépassant cette vitesse n'est plus considérée comme un EDPM et devient illégale sur la voie publique, exposant son utilisateur à des sanctions sévères et à l'absence de couverture par son assurance trottinette.
Les règles de circulation pour les trottinettes électriques sont strictes et visent à protéger tous les usagers. En agglomération, la circulation est généralement autorisée sur les pistes et bandes cyclables, ainsi que sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50 km/h. La circulation sur les trottoirs est formellement interdite, sauf si une signalisation spécifique l'autorise. Le non-respect de ces règles élémentaires de sécurité expose à une amende forfaitaire de 135 euros.
Outre les règles de circulation, les utilisateurs de trottinettes électriques sont soumis à certaines obligations légales. Ils doivent notamment posséder une assurance responsabilité civile spécifique, qui couvre les dommages qu'ils pourraient causer à autrui en cas d'accident. Ils doivent également équiper leur trottinette d'un éclairage avant et arrière en parfait état de marche, ainsi que d'un système de freinage efficace et régulièrement entretenu. Enfin, le port du casque est obligatoire pour les conducteurs de moins de 12 ans et fortement recommandé pour tous les autres, quel que soit leur âge. Ne pas respecter ces obligations peut entrainer une amende et des problèmes avec votre assurance.
- Circulation autorisée sur les pistes cyclables et les routes à 50 km/h ou moins, sous réserve de la signalisation.
- Interdiction formelle de circuler sur les trottoirs, sauf dérogation signalée.
- Obligation absolue de posséder une assurance responsabilité civile spécifique à la trottinette.
- Équipement obligatoire : éclairage avant et arrière fonctionnel, freins en parfait état.
- Port du casque obligatoire pour les moins de 12 ans et fortement conseillé pour tous.
L'importance cruciale de l'assurance trottinette
L'assurance responsabilité civile est absolument primordiale pour tout utilisateur de trottinette électrique. Elle permet de couvrir les dommages matériels et corporels que vous pourriez causer à un tiers en cas d'accident, qu'il s'agisse d'un piéton, d'un cycliste ou d'un automobiliste. Sans une assurance adéquate, vous seriez personnellement responsable de l'indemnisation des victimes, ce qui pourrait représenter des sommes considérables, pouvant atteindre des dizaines voire des centaines de milliers d'euros, et mettre en péril votre situation financière.
Imaginez un scénario : vous perdez malencontreusement le contrôle de votre trottinette et vous heurtez violemment un piéton, qui se fracture une jambe. Les frais médicaux, les éventuelles pertes de revenus de la victime et le préjudice moral subi seront entièrement à votre charge si vous n'êtes pas correctement assuré. Souscrire une assurance trottinette adaptée est donc une mesure de protection essentielle, non seulement pour vous prémunir contre les risques financiers, mais aussi pour protéger les autres usagers de la route.
Il existe différents types de contrats d'assurance pour les trottinettes électriques. La plupart des compagnies d'assurance proposent des formules spécifiques, qui couvrent non seulement la responsabilité civile obligatoire, mais aussi d'autres garanties intéressantes, comme la couverture en cas de vol, le remboursement des dommages matériels subis par la trottinette, la protection juridique en cas de litige ou l'assistance en cas de panne. Le coût d'une assurance pour une trottinette électrique varie en fonction des garanties souscrites, de l'âge du conducteur, de son expérience et du modèle de la trottinette, mais il est généralement compris entre 50 et 150 euros par an, un investissement modique au regard des risques encourus.
Pourquoi la trottinette électrique est-elle concernée par le code de la route et l'assurance ?
Même si la trottinette électrique ne nécessite pas de permis de conduire spécifique, elle est soumise au Code de la Route au même titre que les autres véhicules terrestres à moteur. Cela signifie concrètement que les utilisateurs de trottinettes électriques sont tenus de respecter scrupuleusement les règles de circulation, la signalisation routière, les limitations de vitesse et les règles de priorité, sous peine de sanctions financières et, dans certains cas, de retrait de points sur leur permis de conduire. L'assurance est donc indispensable.
Le lien entre la trottinette électrique et le permis de conduire est direct et sans appel : certaines infractions commises en trottinette électrique peuvent entraîner une perte de points sur votre permis de conduire, voire sa suspension temporaire ou son invalidation définitive. Il est donc absolument essentiel de connaître les règles à respecter pour éviter de mettre en danger son permis de conduire et de se retrouver dans une situation administrative et financière délicate, sans compter le risque d'accident et les conséquences dramatiques qui peuvent en découler. 37.5 millions de français détiennent le permis de conduire en 2024, il est donc indispensable de le protéger.
Quelles infractions en trottinette électrique peuvent impacter votre permis et votre assurance ?
Il est crucial de bien comprendre que, même si aucun permis spécifique n'est exigé pour conduire une trottinette électrique, certaines actions ou comportements peuvent directement affecter votre permis de conduire existant et votre assurance. En effet, le Code de la Route s'applique à tous les usagers de la voie publique, qu'ils soient au volant d'une voiture, à vélo, à moto, ou sur une simple trottinette électrique.
Infractions en trottinette électrique entraînant une perte de points sur le permis et un impact sur l'assurance
Plusieurs catégories d'infractions commises en trottinette électrique peuvent entraîner une perte de points sur votre permis de conduire, une amende et potentiellement, une majoration de votre prime d'assurance auto. Parmi les plus courantes, on retrouve la conduite en état d'ébriété, la circulation sous l'emprise de stupéfiants, les excès de vitesse caractérisés, le non-respect des règles de priorité élémentaires, la circulation sur les trottoirs et le défaut d'assurance.
Conduite en état d'ébriété en trottinette électrique
La conduite en état d'ébriété est une infraction extrêmement grave, quel que soit le type de véhicule utilisé. Le taux d'alcoolémie maximal autorisé pour les conducteurs de trottinettes électriques est rigoureusement le même que pour les automobilistes : 0,5 gramme d'alcool par litre de sang (ou 0,25 milligramme par litre d'air expiré). Si vous dépassez ce seuil légal, vous vous exposez à des sanctions sévères, tant sur le plan administratif que pénal.
Les conséquences de la conduite en état d'ébriété en trottinette électrique sont les suivantes : retrait immédiat de 6 points sur votre permis de conduire, paiement d'une amende forfaitaire pouvant atteindre 750 euros, et suspension temporaire de votre permis de conduire pour une durée maximale de trois ans. En cas de récidive, les sanctions sont considérablement alourdies, avec un risque d'emprisonnement ferme.
Il est essentiel de bien comprendre que les sanctions pour la conduite en état d'ébriété sont strictement les mêmes, que vous soyez au volant d'une voiture, au guidon d'une moto ou sur une simple trottinette électrique. La loi ne fait aucune distinction entre les différents types de véhicules en matière d'alcoolémie, car le danger potentiel est rigoureusement le même pour les autres usagers de la route. Plus de 40000 personnes sont blessées chaque année à cause de l'alcool au volant en France.
Circulation sous l'emprise de stupéfiants en trottinette électrique
La circulation sous l'emprise de stupéfiants est une infraction tout aussi grave que la conduite en état d'ébriété, et elle est passible des mêmes sanctions. Si vous êtes contrôlé positif aux stupéfiants (cannabis, cocaïne, ecstasy, etc.) alors que vous conduisez une trottinette électrique, vous risquez le retrait automatique de 6 points sur votre permis de conduire, le paiement d'une amende pouvant atteindre 4500 euros, et une suspension de votre permis pour une durée maximale de trois ans. De plus, votre assurance pourrait être résiliée.
Excès de vitesse en trottinette électrique
Les trottinettes électriques sont soumises à des limitations de vitesse spécifiques, qui visent à garantir la sécurité de tous. En général, la vitesse maximale autorisée pour une trottinette électrique est de 25 km/h. Toutefois, dans certaines zones particulièrement fréquentées, comme les zones piétonnes, les aires de rencontre ou les abords des écoles, la vitesse peut être limitée à 6 km/h. Le non-respect de ces limitations de vitesse, même de quelques kilomètres/heure, peut entraîner une perte de points sur votre permis de conduire et une amende.
Le barème des sanctions pour les excès de vitesse en trottinette électrique est le suivant :
- Excès de vitesse inférieur à 20 km/h par rapport à la vitesse autorisée : amende forfaitaire de 135 euros, sans retrait de points.
- Excès de vitesse compris entre 20 km/h et 30 km/h par rapport à la vitesse autorisée : retrait de 2 points sur le permis de conduire et amende forfaitaire de 135 euros.
- Excès de vitesse supérieur à 30 km/h par rapport à la vitesse autorisée : retrait de 3 points sur le permis de conduire et amende forfaitaire de 135 euros.
Il est absolument crucial de respecter scrupuleusement les limitations de vitesse, non seulement pour éviter les sanctions financières et administratives, mais aussi et surtout pour garantir votre propre sécurité et celle des autres usagers de la route. La vitesse excessive est l'une des principales causes d'accidents impliquant des trottinettes électriques, et elle peut avoir des conséquences dramatiques.
Non-respect des règles de priorité en trottinette électrique
Le non-respect des règles de priorité est une autre infraction fréquemment commise par les utilisateurs de trottinettes électriques. Il peut s'agir, par exemple, de refuser la priorité à un piéton qui traverse la chaussée sur un passage piéton dûment signalé, de ne pas respecter un feu rouge clignotant ou un panneau stop, ou de ne pas céder le passage à un autre véhicule qui a la priorité. Ces infractions apparemment anodines peuvent pourtant entraîner une perte de points sur votre permis et une amende.
Les exemples concrets de non-respect des règles de priorité sont malheureusement nombreux. Imaginez que vous arrivez à un carrefour sans signalisation particulière et que vous ne cédez pas le passage à un véhicule venant de votre droite. Ou encore, que vous grillez un feu rouge alors que des piétons sont engagés sur la chaussée. Dans de tels cas de figure, vous vous exposez au paiement d'une amende de 135 euros et au retrait de 4 points sur votre précieux permis de conduire.
Le respect scrupuleux des règles de priorité est absolument essentiel pour éviter les accidents et garantir la sécurité de tous les usagers de la route. Il est impératif d'être constamment attentif à la signalisation routière et aux autres usagers, et de toujours céder le passage lorsque cela est nécessaire. Selon les statistiques officielles, environ 15000 accidents impliquant des EDPM sont recensés chaque année en France, représentant un coût moyen de 3000€ par accident, sans compter les conséquences humaines dramatiques.
Circulation avec un passager sur une trottinette électrique (si cela est interdit)
La circulation avec un passager est strictement interdite sur la grande majorité des modèles de trottinettes électriques, car elles ne sont pas conçues ni homologuées pour transporter plusieurs personnes simultanément. Le non-respect de cette interdiction formelle peut entraîner le paiement d'une amende de 35 euros.
L'interdiction de transporter un passager sur une trottinette électrique est avant tout motivée par des raisons de sécurité évidentes. La trottinette perd considérablement en stabilité lorsqu'elle est surchargée, ce qui augmente considérablement le risque de chute et de perte de contrôle. De plus, le conducteur dispose d'une marge de manœuvre beaucoup plus réduite lorsqu'il transporte un passager, ce qui peut compromettre sa capacité à réagir face à un danger.
Défaut de port du casque sur une trottinette électrique (si cela est obligatoire)
Comme nous l'avons mentionné précédemment, le port du casque est obligatoire pour tous les conducteurs de trottinettes électriques âgés de moins de 12 ans. Le non-respect de cette obligation légale entraîne le paiement d'une amende de 135 euros.
Même si le port du casque n'est pas systématiquement obligatoire pour les adultes, il est très fortement recommandé, quel que soit le type de trajet effectué. En cas d'accident, le casque peut protéger efficacement votre tête et réduire considérablement le risque de blessures graves, voire mortelles. Il est donc toujours préférable de porter un casque homologué, même pour les courts trajets en trottinette électrique.
- Conduite en état d'ébriété : retrait de 6 points sur le permis et amende pouvant atteindre 750 euros.
- Circulation sous l'emprise de stupéfiants : retrait de 6 points sur le permis et amende pouvant atteindre 4500 euros.
- Non-respect des règles de priorité : retrait de 4 points sur le permis et amende de 135 euros.
- Défaut de port du casque (pour les moins de 12 ans) : amende de 135 euros.
- Non-respect des règles de stationnement : amende de 35 euros.
Infractions en trottinette électrique n'entraînant pas de perte de points, mais ayant d'autres conséquences
Certaines infractions commises en trottinette électrique n'entraînent pas de retrait de points sur le permis de conduire, mais peuvent néanmoins avoir d'autres conséquences désagréables, comme le paiement d'une amende, la mise en fourrière du véhicule, voire des poursuites judiciaires. Il s'agit notamment du stationnement gênant ou dangereux, du non-respect des équipements obligatoires et de la circulation sur un trottoir lorsque cela est interdit.
Le stationnement gênant ou dangereux d'une trottinette électrique peut entraîner le paiement d'une amende forfaitaire de 35 euros. C'est le cas, par exemple, si vous stationnez votre trottinette sur un trottoir de manière à gêner la circulation des piétons, ou si vous la garez sur une place réservée aux personnes handicapées. Dans certains cas particulièrement graves, la trottinette peut même être mise en fourrière.
Le non-respect des équipements obligatoires, comme l'absence d'éclairage avant ou arrière en état de marche, ou le défaut de freins en bon état, peut également entraîner une amende de 35 euros. Il est donc impératif de vérifier régulièrement l'état général de votre trottinette et de vous assurer que tous les équipements fonctionnent correctement, avant chaque utilisation.
La circulation sur un trottoir lorsque cela est interdit par la réglementation peut également entraîner une amende de 135 euros. Comme nous l'avons déjà souligné, la circulation sur les trottoirs est généralement interdite, sauf si une signalisation spécifique l'autorise. Il est donc important de respecter scrupuleusement les règles de circulation et de privilégier les pistes cyclables et les voies autorisées.
Tableau récapitulatif des infractions en trottinette électrique, des points retirés et des amendes
Infraction | Points retirés sur le permis | Montant de l'amende |
---|---|---|
Conduite en état d'ébriété (alcool) | 6 points | Jusqu'à 750 euros |
Circulation sous l'emprise de stupéfiants | 6 points | Jusqu'à 4500 euros |
Excès de vitesse (entre 20 et 30 km/h) | 2 points | 135 euros |
Excès de vitesse (supérieur à 30 km/h) | 3 points | 135 euros |
Non-respect des règles de priorité | 4 points | 135 euros |
Circulation avec un passager (si interdit) | 0 point | 35 euros |
Défaut de port du casque (pour les moins de 12 ans) | 0 point | 135 euros |
Stationnement gênant ou dangereux | 0 point | 35 euros |
Comment récupérer ses points perdus sur son permis de conduire ?
Heureusement, il est tout à fait possible de récupérer les points que vous avez perdus sur votre permis de conduire, que ce soit à la suite d'une infraction commise en voiture, à moto ou en trottinette électrique. Il existe principalement deux méthodes pour reconstituer votre capital de points : le stage de sensibilisation à la sécurité routière agréé et la reconstitution automatique des points au bout d'un certain délai.
Le stage de sensibilisation à la sécurité routière : une solution efficace pour récupérer des points
Le stage de sensibilisation à la sécurité routière est une formation spécifique d'une durée de deux jours consécutifs, qui vous permet de récupérer jusqu'à 4 points sur votre permis de conduire. Ce stage est ouvert à tous les conducteurs qui ont perdu des points sur leur permis, à condition de ne pas avoir atteint un solde nul (invalidation du permis).
Les conditions à remplir pour pouvoir effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière sont les suivantes :
- Être titulaire d'un permis de conduire valide (c'est-à-dire non invalidé ou non suspendu).
- Avoir perdu des points sur son permis de conduire.
- Ne pas avoir suivi de stage de sensibilisation à la sécurité routière au cours des 12 derniers mois.
Le coût d'un stage de sensibilisation à la sécurité routière varie en fonction des centres agréés par les préfectures, mais il se situe généralement entre 200 et 300 euros. Le stage dure deux jours et comprend des cours théoriques, des discussions de groupe et des ateliers pratiques, animés par des professionnels de la sécurité routière.
La fréquence maximale autorisée pour effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière est d'un stage par an. Cela signifie concrètement que vous ne pouvez pas suivre plus d'un stage de récupération de points tous les 12 mois. Une fois le stage effectué, les 4 points sont crédités sur votre permis dans un délai de quelques semaines.
La reconstitution automatique des points : une solution sur le long terme
La reconstitution automatique des points est un mécanisme qui permet de récupérer progressivement des points sur votre permis de conduire, sans avoir à suivre de stage de sensibilisation. Le délai de reconstitution automatique des points varie en fonction de la nature de l'infraction commise et du nombre de points que vous avez perdus.
Si vous avez commis une infraction entraînant la perte d'un seul point sur votre permis, ce point est automatiquement recrédité au bout de 6 mois, à condition que vous ne commettiez aucune autre infraction durant cette période. Si vous avez commis des infractions plus graves entraînant la perte de plusieurs points, le délai de reconstitution automatique est de 2 ou 3 ans, selon la gravité des infractions.
En l'absence de nouvelles infractions durant la période de reconstitution automatique, votre capital de points est progressivement rétabli. Il est donc essentiel de respecter scrupuleusement le Code de la Route et d'éviter de commettre de nouvelles infractions, afin de bénéficier de ce mécanisme de reconstitution automatique et de préserver votre permis de conduire.
Comment effectuer le suivi de son solde de points sur son permis de conduire ?
Il est vivement conseillé de suivre régulièrement l'évolution de votre solde de points sur votre permis de conduire, afin d'anticiper les risques et d'éviter une éventuelle invalidation de votre permis. Vous pouvez consulter gratuitement votre solde de points en ligne, sur le site officiel Télépoints (tele7points.interieur.gouv.fr), en vous munissant de votre numéro de permis de conduire et de votre code confidentiel.
Si vous constatez que votre solde de points est faible, il est prudent de redoubler de vigilance et de respecter scrupuleusement le Code de la Route. Vous pouvez également envisager de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière, afin de récupérer des points et d'éviter une éventuelle invalidation de votre permis. N'oubliez pas qu'il en va de votre sécurité et de celle des autres usagers de la route.
Quelles sont les conséquences de la perte totale de ses points sur son permis de conduire ?
La perte totale de vos points sur votre permis de conduire entraîne inévitablement l'invalidation de ce dernier. Cela signifie concrètement que vous n'avez plus le droit de conduire quelque véhicule que ce soit, et que vous devez obligatoirement repasser les examens du permis de conduire (code et conduite) pour pouvoir à nouveau prendre le volant.
Quelle est la procédure à suivre en cas d'invalidation de son permis de conduire ?
La procédure d'invalidation de votre permis de conduire est la suivante : vous recevez un courrier recommandé avec accusé de réception (référence 48SI) vous informant officiellement de la perte totale de vos points et de l'invalidation de votre permis. À compter de la date de réception de ce courrier, vous avez l'interdiction formelle de conduire pendant une durée de 6 mois (ou 1 an en cas de récidive).
Il est absolument impératif de ne pas conduire après avoir reçu la lettre 48SI, car vous seriez en infraction caractérisée et vous vous exposeriez à des sanctions pénales sévères. En cas de contrôle par les forces de l'ordre, vous risquez une amende pouvant atteindre 4500 euros, une peine d'emprisonnement, et la confiscation de votre véhicule.
Quelles sont les démarches à effectuer pour repasser son permis après une invalidation ?
Pour repasser votre permis de conduire après une invalidation, vous devez effectuer les démarches suivantes :
- Si votre permis avait moins de 3 ans au moment de l'invalidation, vous devez uniquement repasser l'examen du code de la route (épreuve théorique générale).
- Si votre permis avait plus de 3 ans au moment de l'invalidation, vous devez repasser l'ensemble des examens du permis de conduire, c'est-à-dire l'épreuve théorique générale (code) et l'épreuve pratique (conduite).
- Dans tous les cas, vous devez obligatoirement effectuer une visite médicale auprès d'un médecin agréé par la préfecture, afin de vérifier votre aptitude à la conduite.
Quel est l'impact de l'invalidation de son permis sur son assurance automobile ?
L'invalidation de votre permis de conduire a un impact significatif sur votre assurance automobile. Après une invalidation de votre permis, les compagnies d'assurance considèrent généralement que vous représentez un risque plus élevé, ce qui se traduit par une augmentation de vos primes d'assurance. Il peut même être plus difficile de trouver une assurance auto, car certaines compagnies refusent purement et simplement d'assurer les conducteurs dont le permis a été invalidé.
Il est donc absolument primordial d'adopter une conduite responsable et de respecter scrupuleusement le Code de la Route, afin d'éviter l'invalidation de votre permis et les conséquences financières et administratives qui en découlent. N'oubliez pas que le coût moyen pour obtenir son permis de conduire (code et conduite) est d'environ 1800€ en France, une somme non négligeable à débourser une seconde fois. En 2023, 58000 personnes ont perdu tous leurs points, il est donc vital d'être prudent et respecter le code de la route.
Prévention et bonnes pratiques : comment conduire une trottinette en toute sécurité et en toute légalité ?
La meilleure façon d'éviter de perdre des points sur votre permis de conduire et de vous retrouver dans une situation délicate est d'adopter une conduite responsable, prudente et respectueuse du Code de la Route. Voici quelques conseils et bonnes pratiques à suivre pour conduire une trottinette en toute sécurité et en toute légalité :
Rappel des règles de sécurité essentielles à respecter lors de l'utilisation d'une trottinette électrique
- Porter systématiquement un casque homologué, même si ce n'est pas toujours obligatoire (notamment pour les adultes).
- Vérifier attentivement l'état général de votre trottinette avant chaque utilisation (freins, éclairage, pneus, etc.).
- Respecter scrupuleusement le Code de la Route, la signalisation routière et les règles de priorité.
- Être particulièrement vigilant et anticiper les dangers potentiels (piétons, voitures, obstacles sur la chaussée, etc.).
- Ne jamais consommer d'alcool ou de stupéfiants avant de conduire une trottinette électrique.
Conseils pratiques pour adopter une conduite responsable et respectueuse des autres
- Privilégier autant que possible les pistes cyclables, les bandes cyclables et les voies vertes, qui sont plus sécurisées que les routes classiques.
- Être particulièrement attentif aux piétons, aux cyclistes et aux autres usagers de la route, en adaptant votre vitesse et votre comportement.
- Adapter votre vitesse aux conditions de circulation, à la météo et à la configuration des lieux (notamment en agglomération).
- Utiliser systématiquement les clignotants intégrés à votre trottinette pour signaler vos changements de direction (si votre modèle en est équipé).
Où trouver des informations fiables et actualisées sur la législation relative aux trottinettes électriques ?
- Consulter les sites officiels du gouvernement français, tels que celui de la Sécurité Routière (securite-routiere.gouv.fr) et celui du service public (service-public.fr).
- Se procurer les brochures d'information et les guides pratiques édités par les associations de consommateurs et les organismes de prévention routière.
- Participer à des formations à la sécurité routière et à des ateliers de sensibilisation, organisés par les collectivités locales et les associations.
L'observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) publie régulièrement des statistiques sur les accidents impliquant des EDPM, n'hésitez pas à les consulter pour vous tenir informé des dernières tendances.
Il est essentiel de se rappeler que 65% des accidents impliquant une trottinette électrique concernent des individus âgés de 18 à 35 ans, ce qui souligne l'importance d'une sensibilisation accrue auprès de cette tranche d'âge.
En 2023, environ 200 personnes ont perdu la vie à la suite d'un accident de trottinette électrique, ce qui souligne la nécessité d'une vigilance accrue et d'un respect strict des règles de sécurité routière.
Plus de 5000 personnes ont été gravement blessées lors d'accidents impliquant des trottinettes électriques, ce qui insiste sur le rôle primordial du respect du Code de la Route et du port des équipements de protection.
Il faut savoir qu'une trottinette électrique peut atteindre une vitesse de pointe allant jusqu'à 80 km/h lorsqu'elle est débridée, ce qui est strictement interdit par la loi et extrêmement dangereux.
En conclusion, conduire une trottinette électrique implique de respecter la loi et de faire preuve de civisme envers les autres usagers de la route. La prévention est votre meilleur allié pour éviter les accidents et préserver votre permis de conduire. Soyez prudents et responsables !